Ce jeudi 8 mai, peu après 16h, une clameur s’est élevée de la place Saint-Pierre, emplie de milliers de fidèles. À l’instant où la fumée blanche s’est échappée de la cheminée de la chapelle Sixtine, le monde entier a compris : l’Église catholique a un nouveau souverain pontife.
« Habemus Papam », l’expression latine, marquant la fin du conclave au Vatican et l’élection du successeur du pape François, 266e pontife de l’Église catholique.
Après deux jours de délibérations, les 133 cardinaux électeurs réunis en conclave sont parvenus à un consensus.
Il fallait, selon les règles du conclave, obtenir une majorité qualifiée de deux tiers – soit 89 voix – pour élire un nouveau pape.
Ce seuil a été atteint, mettant fin à la période de vacance du Saint-Siège.
Une tradition immuable au cœur du Vatican
Le rite est inchangé depuis des siècles : après l’appel solennel Extra Omnes, les portes de la chapelle Sixtine sont fermées, coupant les cardinaux du monde extérieur jusqu’à l’élection.
Une fois le choix fait, les bulletins sont brûlés avec une substance chimique produisant la fameuse fumée blanche, symbole universel de l’élection d’un pape.
La foule en liesse, massée place Saint-Pierre, n’a eu qu’une seule question à la bouche.
Qui est-il ? Car si la fumée a parlé, le nom du nouveau chef spirituel de 1,3 milliard de catholiques reste encore inconnu.
Une attente suspendue à une formule latine
Bientôt, le cardinal protodiacre apparaîtra au balcon central de la basilique Saint-Pierre pour proclamer la célèbre formule latine :
« Annuntio vobis gaudium magnum : habemus Papam ! »
« Je vous annonce une grande joie : nous avons un pape ! »
Il énoncera alors le nom civil et le nom pontifical du nouveau pape, en latin, comme le veut la tradition.
Un tournant pour l’Église
Cette élection survient à un moment charnière pour l’Église catholique, confrontée à des défis majeurs : modernisation de ses institutions, crises internes, luttes sociales et écologiques mondiales. Le successeur de François, qui avait lui-même succédé à Benoît XVI en 2013, devra porter ces réformes dans la continuité ou la rupture, selon l’orientation choisie par les cardinaux.
Tristan Sahi